Apprendre à danser à deux pour se reconstruire une vie en pleine santé !
« Il faut bouger pour aller mieux »
Guérir d'un traumatisme, sortir d'une dépression, apprivoiser sa vie après un burn-out, se reconstruire après une épreuve de vie... bien souvent la personne va s'entendre dire : "mets-toi en mouvement, reprends ta vie en mains, bouge".
Une injonction qui s'entend fréquemment. Mais elle n'est pas si facile à mettre en œuvre lorsque la personne souffre de fatigue intense, de douleurs et d'autres troubles invalidants.
C’est aussi difficile de se mobiliser lorsque l'énergie et la motivation ont disparu sous l'épuisement psychique et physique.
Mais quand cela va un peu mieux, la danse en couple pourrait être une bonne solution pour recommencer une activité physique progressivement, challengeant les neurones et les muscles et permettant renouer avec le lien social.
Les bienfaits de la danse à deux
Danses de salon, Rock en Roll, West Cost Swing...
Prendre des cours, c’est renouer avec le lien social
A la différence d’une salle de sport, s’inscrire dans une école de danse de salon et de rock en roll ou encore de salsa ou de west cost swing impose de venir régulièrement pour ne pas laisser en plan un partenaire. C’est intégrer un groupe bienveillant pour lequel le critère d’intégration sera corrélé à la régularité et les progrès.
La danse à deux pourrait être une approche dans les ateliers d’habilités sociales destinées aux personnes avec TSA (troubles du spectre de l’autisme).
L'appartenance à un groupe de personnes partageant une même activité déclenchant plaisir et satisfaction est un bon moyen de reprendre pieds dans sa vie.
Danser, c’est écouter son corps et… celui de l’autre !

Apprendre à danser la valse ou le rock sollicite pleinement et à la fois le mental et le corps : comprendre pour reproduire par les gestes, tout un programme… C’est une activité ingénieuse pour redonner sa place au corps lorsque l’on s’en est déconnecté trop longtemps.
Outre ses propres mouvements, danser à deux c’est apprendre à communiquer avec l’autre par le toucher (tout un apprentissage nouveau), l’énergie, le sourire, le regard…
Pour y parvenir, chacun va devoir être à la fois tonique et souple, en lien avec l’autre, à l’écoute des impulsions pour pouvoir suivre le rythme et faire ensemble.
Pour les femmes indépendantes, c’est aussi un bel apprentissage de lâcher-prise et de confiance pour apprendre à se laisser guider…
Nos capacités cognitives sont challengées
Comprendre, retenir, mémoriser, se concentrer… Et devoir tenir car… on est deux ! Apprendre des pas de danse, seul/e puis à deux et ensuite savoir les exécuter sur de la musique sollicite nos neurones et stimulent nos capacités d’apprentissage.
Je me pose la question si les personnes avec TDAH que je rencontrer ne devraient pas tenter l’expérience…
UNE FAÇON D’ÉCHAPPER AUX RUMINATIONS, À LA DÉPRESSION ET À L’ANXIÉTÉ
Nos préoccupations et nos ruminations sont mises en veille : le mental est orienté sur la chorégraphie à assimiler et les ordres à donner au corps pour qu’il tente de faire ce qui est demandé. Un bon moyen de faire sortir un moment les personnes de leur état dépressif ou d’anxiété. Le lâcher prise est nécessaire pour que les gestes puissent être acquis.
Danser un rock en roll ou une valse pendant 5’ : c’est du sport !
Si les premiers cours apparaissent davantage comme une activité physique que comme un sport, après quelques mois danser un rock en roll de 5’ nécessite des muscles et du souffle. D’ailleurs pour bien danser, les personnes font du sport à côté !
Danser à deux, c’est renouer avec des valeurs positives : le plaisir, la réussite, l’esprit d’équipe, le partage
Comme beaucoup de disciplines, danser à deux nourrit des valeurs essentielles à la bonne santé et au mieux-être : le partage et le plaisir avec sa/on partenaire, sa/son enseignant, les autres personnes du groupe, la satisfaction de réussir des mouvements à deux et de produire quelque chose d’esthétique.
En conclusion : danser à deux est une démarche thérapeutique astucieuse !
Comme toute pratique, il va falloir travailler, répéter encore et encore, dépasser les obstacles et les échecs pour mieux progresser. La cohésion du groupe, l’entente avec son/sa partenaire et l’enseignant seront des éléments déterminants pour que la personne continue de se mobiliser dans cette démarche qui se révèle thérapeutique pour elle. Au fur et à mesure des cours et de ses progrès, elle va renouer avec la confiance en elle et dans les autres.