La fresque de l'autisme : un super outil de sensibilisation

Le jeu permet d’apprendre sur les difficultés des personnes avec TSA, comprendre que les aménagements pour leur faciliter la vie commencent par des toutes petites choses faciles à mettre en place et… qui seront bien utiles pour beaucoup !

Grâce à l’intelligence collective, la fin de séance permet de récolter de nombreuses suggestions, aussi bien au niveau national que personnel pour mieux intégrer les personnes neuroatypiques dans leurs différents environnements de vie et au travail.

Chaque groupe va travailler sur la découverte d’un personnage autiste, enfant ou adulte.

Le premier jeu de cartes est un formidable outil pour décrire aux participants les troubles visibles et invisibles dont souffrent les personnes avec TSA. Hier certains participants ont découvert la capacité de certaines personnes autistes à se mettre en danger car elles ne ressentent pas la douleur. D’autres personnes ont découvert leur hypersensibilité sensorielle, notamment auditive, ce qui déclenche de la fatigue.

Le second jeu de cartes explique le fonctionnement des personnes neuroatypiques de façon synthétique, avec un langage accessible et non médical pour enrichir ces prises de conscience.

Chaque étape du jeu est minuté par un garant du temps car les partages sont riches et généreux.

La 3ème partie sollicite la créativité des personnes pour imaginer des aménagements et solutions possibles. Dans notre cas, nous avions à réfléchir sur les actions à mener pour que notre personne fatigue moins vite au contact des autres, pour qu’elle interagisse mieux avec eux lors des conversations car elle a tendance à ne parler que ce qui l’intéresse. La récolte des idées permet à chacun de réaliser que de multiples petites choses peuvent aider la personne sans que ce soit difficile à mettre en place et… que ces actions seraient bien utiles à l’ensemble des personnes.

Par exemple : pour éviter que la personne fatigue trop lorsqu’elle est en contact avec plein de monde, le manager qui organise ses réunions apprend à mieux les organiser, gère mieux le temps et leur efficacité pour qu’elles ne durent pas plus d’une heure au lieu des deux-trois heures actuelles. La majorité des participants en seront ravis et apprendront eux-aussi à être plus concis et concentrés, rendant la réunion plus performante. C’est cela l’inclusivité : ce qui est mis en place pour une personne bénéficie à tous !

L’animatrice de la Fresque de l’autisme réunit les différents groupes pour que chacun présente sa fresque et partage leurs découvertes. A la suite, l’ensemble des participants réfléchissent à tout ce qu’il faudrait faire au niveau du gouvernement, des institutions, de l’école, de l’entreprise pour œuvrer à une meilleure intégration des personnes neuroatypiques dans une démarche inclusive.

En quelques heures, cette sensibilisation sur l’autisme a permis aux convives d’apprendre, de réfléchir ensemble, de changer leur vision sur le sujet et de repartir avec des idées simples et efficaces pour mieux vivre avec les autres lorsqu’ils semblent avoir des comportements différents.

Cette ouverture sur la tolérance, la bienveillance et la prise de conscience que des aménagements simples et peu couteux peuvent déjà agir positivement pour intégrer les personnes autistes est un premier pas. Comprendre que chacun peut agir à son niveau est aussi un gage d’espoir pour les personnes avec TSA ou autre neuroatypie. Et enfin intégrer que l’inclusivité sert à tout le monde est un levier de motivation formidable pour agir.

Merci au CRAIF – Centre de ressources pour l’autisme - de former des personnes pour qu’elles puissent animer cet outil ludique et convivial sur l’autisme.